Des espaces naturels protégés
sur le Grand Site du Salagou - Cirque de Mourèze
La biodiversité méditerranéenne s’exprime puissamment dans ces paysages au soleil généreux, à l’omniprésence des sols nus, aux espaces pastoraux et aux petites parcelles de vignes. La chaleur et la forte exposition à la lumière sont favorables à une faune et une flore languedocienne des milieux ouverts.
Au printemps, les fleurs roses de l’Erodium acaule envahissent pour quelques semaines la ruffe. De la famille du Géranium, l’Erodium acaule est une plante méditerranéenne qui forme au printemps des pelouses roses pendant quelques semaines.
Des milieux surprenant où la vie s'installe
Affleurements rocheux, sols nus, la domination du minéral parfois proche du désertique détermine pourtant des associations végétales et une faune riche et originale, selon la nature de la roche, l’exposition à la lumière et la chaleur. Par contraste, la naissance du lac, en 1969, a créé des zones humides et des milieux aquatiques où une faune discrète s’épanouit.
Baigné de lumière, les terrains dolomitiques de Mourèze permettent à une flore et une faune des sables de s’installer.
Les plateaux basaltiques présentent parfois des cuvettes imperméables remplies par les pluies printanières formant des mares temporaires, hébergeant durant quelques semaines les amours des batraciens.
La roselière
Les premiers rayons du soleil, pâles et timides découpent en douceur les brumes matinales s’élevant au-dessus de l’eau. Un vent léger fait trembler les roseaux dans un bruissement imperceptible. Le silence est rompu par les ablutions d’un Grèbe huppé émergeant des roseaux. Bientôt, une activité fébrile règne sur la roselière. La Foulque macroule pointe le bout de son bec immaculé, le Grèbe castagneux, d’ordinaire si craintif, se laisse observer en pleine partie de pêche, le tout savamment orchestré par le chant tressautant de la Rousserolle turdoïde. Peut-être aura-t-on la chance d’apercevoir le prince de ces lieux, le Blongios nain. Peu avant midi, le soleil se fait plus pressant, la chaleur gagne le lac, tout ce beau monde disparaît au sein de la végétation pour attendre le matin suivant, patiemment, et discrètement.